Comment rouler en duo à moto?

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Rouler en duo à moto est un vrai travail d’équipe. L’avant et l’arrière doivent être en harmonie. Découvrez ici les bonnes habitudes pour les conductrices et les conducteurs comme pour les passagers.

Rouler à deux à moto semble simple à première vue mais s’avère bien plus complexe en pratique. Pilote et passager doivent connaître quelques précautions pour éviter que le voyage en duo sur deux-roues ne se termine en fiasco (ou pire!)

La communication fait la moitié du travail

Pour rouler sereinement en duo à moto de manière sereine (et en toute sécurité) un petit travail de communication s’impose. Pourquoi ne pas faire un petit briefing du programme avant le début du trajet:

  • Quelle distance jusqu’à la destination du jour?
  • Combien de temps va-t-on rouler avant la première pause?
  • Quels types de routes (autoroute, route de campagne, routes sinueuses ou routes de montagne) et y a -t-il des précautions spécifiques par rapport au type de route?
  • Si une pause est nécessaire, comment le communiquer?

Prenez le temps d’expliquer à votre copain – ou votre copine – les précautions de bases: prévenir avant de monter ou descendre, la position sur le siège, comment se comporter dans les virages, etc. pour éviter les mauvaises surprises pour vous et pour lui (ou elle.)

Monter et descendre de la moto tout en douceur

Une moto à l’arrêt est instable, le passager doit toujours avertir le ou la pilote avant de monter ou de descendre de la moto. Pour les motos hautes et/ou les pilotes assez petits, il est préférable que le passager enfourche directement le siège passager depuis le sol. S’il n’y a pas d’autre moyen, c’est-à-dire que le passager doit d’abord se tenir debout sur le repose-pied passager, comme s’il montait sur un cheval, il faut le faire lentement, afin que le pilote n’ait pas à retenir des forces trop élevées.

Manoeuvres et vitesses basses en duo à moto: on évite les mouvements brusques

Lorsque le ou la pilote effectue des manœuvres ou roule lentement, le passager évite les mouvements brusques. Par exemple, lorsque l’on cherche une place de parc, on roule plus lentement et la moto est plus instable. Les mouvements brusques et surtout inattendus du passager ont beaucoup d’importance. En tant que passager, on bouge au minimum, en particulier à moins de 30 km/h. De même, dans un col ou une route sinueuse, le passager doit rester calme dans les virages en épingles serrées. Les déplacements brusques du poids, par exemple de l’extérieur du virage vers l’intérieur, gênent le pilote. Inversement, le passager peut bouger plus librement lors de la conduite sur l’autoroute, car la moto roule avec une stabilité supérieure grâce aux forces gyroscopiques.

Freinage et nid de poule à duo en moto: maîtriser l’inattendu

La communication entre la ou le pilote et le passager est importante avant le trajet (voir plus haut) mais aussi pendant le trajet. Par exemple, si le pilote remarque un nid-de-poule ou une bosse, un petit avertissement au passager peut s’avérer utile. Les fortes secousses inattendues sont inconfortables pour le passager, voire même dangereuses en cas de perte d’équilibre.

Avant les manœuvres de freinage brusques, il est recommandé d’utiliser un signal corporel clair dans lequel le conducteur arrondit le dos. Avantage 1: le passager comprend cela plus rapidement que la voix et est un peu retenu. Avantage 2: si le contact corporel est déjà établi, le torse/casque du passager ne cogne pas contre le dos/casque du conducteur qui est déjà dans une situation de stress et la force du freinage est transmise de manière plus uniforme sur la roue avant via le réservoir.

Pensez à vous entraîner à freiner ensemble sur un grand parking bien dégagé ou sur un terrain d’entraînement approprié: commencer par freiner à basse vitesse uniquement avec le frein arrière. Cela vous montrera non seulement l’inefficacité relative du frein au pied, mais permettra aussi au passager de s’habituer. Utiliser ensuite le frein avant et augmenter progressivement la vitesse.

La position du passager à moto

La position du passager par rapport à la conductrice ou au conducteur est un facteur décisif pour le bien-être et la sécurité des deux parties. Oui pour le contact, mais non pour l’étouffement. Le passager doit rester en contact avec le pilote au niveau des hanches, c’est la seule façon d’obtenir un centre de gravité homogène et d’atteindre une harmonie dans les mouvements lors des phases de conduite active.

Le haut du corps et la tête doivent rester à distance; le passager doit laisser de la liberté de mouvement au conducteur. On préfère conduire la moto avec des mouvements doux et des manipulations aussi progressives que possible à l’accélération comme au freinage, pour éviter que le passager ne «pèse» inutilement.

La confiance est essentielle: on conduit en douceur

Le passager met, à peu de choses près, sa vie entre les mains du conducteur, qui porte la responsabilité de son passager. Il ne faut jamais abuser de cette confiance! On évite la conduite agressive avec une vitesse (trop) élevée, trop d’angles dans les virages et des freinages brusques. Ce type de conduite est non seulement complètement déplacé, mais aussi particulièrement dangereux. En plus, une conduite trop sportive pourrait dégoûter à vie de la moto les passagers inexpérimentés, ce qui est vraiment dommage.

La moto en duo, les dernières précautions

Pour le pilote:

  • entraînez-vous à conduire avec des bagages lourds pour vous habituer à conduire avec du poids,
  • choisissez votre véhicule: les mini-selles, par exemple sur les motos super-sportives, peuvent devenir une torture pour les passagers (particulièrement pour les longs trajets), pensez à un système de communication pour signaler le besoin de faire une pause,
  • réglez le châssis pour la conduite avec un passager,
  • les bagages ne doivent pas gêner le passager,
  • adaptez votre conduite! Il est recommandé de conduire avec beaucoup d’anticipation quand on transporte un passager.

Pour le passager:

  • participez activement à la conduite (ex: penchez-vous dans les virages, restez immobile à basse vitesse),
  • suivez le conducteur avec les yeux et le haut du corps, c’est-à-dire regardez devant à gauche dans les virages à gauche et devant à droite dans les virages à droite,
  • serrez légèrement, ne pas étouffer!